RSEQ Montérégie : du sport depuis 50 ans!
Du handball de haut calibre en Montérégie
Les balbutiements de la discipline sont apparus en 1962 lors d’un camp d’été de l’Université d’Ottawa où plusieurs enseignants en éducation physique y étaient inscrits. Des Européens, bien en avance sur le coup, y participaient également. C’est à ce moment que l’apprentissage des rudiments a commencé.
Selon Jacques Francoeur, enseignant en éducation physique à l’école secondaire La Magdeleine, c’est Graham Neil, de Massey-Vanier High School, qui a généré l’intérêt pour ce sport dans la région.
«Ce sont surtout les conseillers pédagogiques et les enseignants en éducation physique qui ont participé à la création des ligues. À ce moment-là, nous étions peu nombreux dans l’organisation et aussi, peu nombreux à y croire ! Sans aucun doute, la Montérégie a été le berceau du handball scolaire au Québec», a-t-il confié.
Le handball s’est épanoui grâce à des gens passionnés. Pensons, entre autres, à Alain Gaucher, Bermond Normand, Yves Lareau et Jean-François Grimala (membre du Temple de la renommée du handball canadien). Ces derniers sont d’ailleurs à l’origine du Club de handball Champlain en 1973.
Selon Jean-François Grimala et Yves Lareau, d’autres férus du petit ballon ont permis de développer la discipline dans les quatre coins de la Montérégie. Certains ont œuvré pendant plusieurs années. Sans être une liste exhaustive, nous pouvons nommer Robert Choquette, Pierre St-Martin, Claude Gauthier, Yvon Landry, Luc Benjamin, Luc Parent, Pierre Désormeaux (membre du Temple de la renommée du handball canadien) et Daniel Chevalier. Du côté des arbitres, il y a eu Pierre Gauthier, Claude Lalanne, Fernand Kirouack et Vianney Simard.
Des résultats de la ligue Sud-Est publiés en 1979
Nos élèves-athlètes se sont rapidement imposés. En effet, la région a remporté les provinciaux en 1970-1971, 1971-1972, 1972-1973, autant chez les garçons que chez les filles, dans la catégorie «ouverte». De 1983 à 1997, les équipes de notre territoire ont été des abonnées du podium provincial.
Le handball a connu ses heures de gloire dans les années 80 avec près de 700 élèves-athlètes inscrits aux activités du réseau.
Un moment historique
L’Association a présenté le premier championnat provincial, le 30 janvier 1971, à Châteauguay. La victoire du Richelieu s’est avérée décisive et convaincante. Plusieurs se souviennent de cette finale qui a eu lieu pendant la célèbre «tempête du siècle». Selon Guy Giroux, ce fut toute une aventure !
«On ne voyait rien. On était pris et il était tard. La délégation a été hébergée chez une famille allemande anglophone pour la nuit. Nous avons été rescapés le lendemain matin par un club de motoneigistes. Les bancs de neige étaient à la hauteur des fils électriques!», a-t-il raconté.
Du handball pour les plus petits
Le mini-handball a été introduit dans les années 80 par les manifestations sportives des commissions scolaires. Puis, une ligue a été mise en place en 1993-1994. Le premier championnat régional primaire a été présenté le 5 avril 2003, à l’école secondaire La Magdeleine, avec la participation d’une dizaine d’équipes.
En 2005-2006, on ne dénombrait pas moins de 1850 joueurs de mini-handball, provenant des commissions scolaires des Hautes-Rivières, des Grandes-Seigneuries et du SSIAA.
Un sport en mutation
En raison d’une mésentente entre la Fédération du sport étudiant et la Fédération québécoise de handball, les ligues ont pris une pause de 1998 à 2006. Le championnat régional de 1998 est devenu un tournoi «invitation».
Les ligues sont réapparues cinq ans plus tard. En 2011-2012, cinq équipes des Cantons-de-l’Est ont complété les rangs des ligues cadettes et juvéniles. De 2012 à 2016, seules des équipes benjamines participaient aux activités de l’Association. Les joueurs cadets ont été de retour en 2016.
De la Montérégie aux Olympiques
«Je crois que la moitié de l’équipe canadienne de 1976 était composée des joueuses issues de notre réseau. Et il y a eu quatre joueurs de la région dans l’équipe masculine. Ce sont des jeunes qui ont participé à nos ligues. Nous étions fiers de ça», s’est rappelé M. Giroux.
L’équipe féminine olympique de 1976 était composée de Danielle Chénard, Denise Lemaire, Johanne Valois, Lucie Balthazar, Mariette Houle, Monique Prud’homme, Nicole Genier et Nicole Robert. Toutes ont été nommées au Temple de la renommée du handball canadien. Ces athlètes ont marqué l’histoire en participant à la première compétition olympique féminine de la discipline.
Les quatre représentants de la Montérégie sur l’équipe olympique étaient : Pierre Ferdais (capitaine), Danny Power, Claude Viens et Pierre St-Martin. Tous ont été élus au Temple de la renommée du handball canadien. Après leur fructueuse carrière comme joueur, certains sont revenus dans la région à titre d’entraineurs.
Notons également le passage des athlètes suivants au sein de notre réseau : Marie‑Pierre Donati et Dominique Boivin (JDLM), membres de l’équipe nationale lors des Jeux panaméricains de 1995. Dominique Boivin a été intronisée au Temple de la renommée du handball canadien. Un ancien de l’école secondaire La Magdeleine, Christian Latulippe, a lui aussi marqué son sport. Ce dernier a fait partie de l’équipe nationale pendant plusieurs années. Il est maintenant l’entraineur de l’équipe nationale féminine des États-Unis et de la formation masculine de Grand Poitiers, en France.